Explications, symptômes et traitements du cancer du colon

Le cancer colorectal ou cancer du côlon et le cancer rectal touchent principalement les personnes de plus de 50 ans. Grâce à une détection précoce, un traitement efficace peut être trouvé. Dans cet article nous vous expliquons cette pathologie, l’un des cancers les plus répandus en France, ses symptômes et ses traitements possibles.

QU’EST-CE QUE LE CANCER DU COLON ?

Le cancer du côlon ou cancer colorectal est un cancer qui affecte la dernière partie du gros intestin : le côlon ou le rectum. Il commence généralement par une tumeur bénigne ; et ces tumeurs bénignes se forment sur la muqueuse du côlon. Au fur et à mesure du temps, certains de ces tumeurs bénignes peuvent devenir des tumeurs malignes et provoquer un cancer du côlon ou du rectum. Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus répandus en France. En effet, elle peut toucher les hommes et les femmes, même si celles-ci sont plus souvent concernées.

QUELS EN SONT LES SYMPTOMES ET LES FACTEURS DE RISQUE DU CANCER DU COLON CHEZ LES SENIORS ?

Au début le cancer du côlon est ne présente pas de symptôme. Par conséquent, il est primordial de se faire dépister assez tôt. Lorsque les premiers symptômes apparaissent, cela signifie que le cancer s’est bien développé. Voici une liste des principaux signes et symptômes du cancer colorectal sont :

  • Changements constants des habitudes intestinales : diarrhée, constipation ou changements de consistance et/ou couleur des selles ;
  • Saignement rectal ;
  • Sang dans les selles ;
  • Inconfort abdominal persistant : gaz, douleurs, ballonnements, crampes ;
  • Sensation que les intestins ne sont pas complètement vides ;
  • Fatigue ou sensation de faiblesse ;
  • Perte de poids inexplicable.

Si ces symptômes persistent, assurez-vous de consulter un médecin pour un examen.

QUELS EN SONT LES FACTEURS DE RISQUE ?

L’âge est le principal facteur de risque de développement du cancer du côlon ; cependant, il en existe d’autres :

  • Antécédents médicaux : Lorsqu’une personne a déjà eu un cancer colorectal ou des tumeurs dans le côlon ou le rectum, le risque est plus élevé. Le cancer de l’endomètre, le cancer de l’ovaire ou le cancer du sein augmentent également le risque que les femmes souffrent de la maladie.
  • Antécédents familiaux : Environ un dixième des patients atteints de cancer colorectal ont eu un proche au premier degré ayant également développé un cancer colorectal.
  • Maladies inflammatoires : Une inflammation chronique du côlon (telle que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn) augmente le risque de maladie.
  • Syndromes génétiques : Certaines maladies génétiques entraînent un risque important de cancer du côlon (polypose adénomateuse et syndrome de Lynch).
  • Régime pauvre en fibres ou régime riche en graisses : Bien que la cause du cancer du côlon ne soit pas claire, la maladie est liée au régime occidental. Une consommation excessive de certains aliments comme la viande rouge, la viande transformée, l’alcool, les aliments à base de graisse animale, etc. augmente le risque.
  • Mode de vie sédentaire : Manque d’exercice physique et manque de soleil.
  • Obésité : Les personnes en surpoids ont un risque plus élevé d’être touché par le cancer colorectal.
  • Fumer : Les effets de la cigarette augmente également considérablement le risque de cancer.
  • Diabète : Les personnes atteintes de diabète sont également plus susceptibles de développer un cancer du côlon.
  • Radiothérapie : Lorsque les radiations frappent l’abdomen, la radiothérapie pour traiter le cancer augmente le risque.

COMMENT LE DEPISTER ?

Le cancer du côlon évolue généralement de manière relativement lente : il faut en moyenne 10 ans pour que les tumeurs bénignes deviennent tumeurs cancéreuses. La détection précoce augmente donc les chances de succès du traitement du cancer colorectal. Ainsi, en France, un dépistage systématique du cancer du côlon est recommandé pour les personnes de plus de 50 ans.

Coloscopie :

Lorsque les signes et symptômes indiquent la présence du cancer, on utilise la coloscopie dans le cadre d’un dépistage ou pour diagnostiquer un cancer du côlon. La coloscope est un long tuyau de l’appareil est connecté à la caméra et au moniteur, permettant au médecin de visualiser le côlon et le rectum.

Si le médecin trouve une lésion, il peut décider de pratiquer une biopsie, c’est-à-dire faire passer l’instrument chirurgical à travers le tube à essai pour prélever un échantillon de tissu pour analyse, et même éliminer les tumeurs. La coloscopie est donc un outil de diagnostic, mais également un outil de traitement.

Test d’hématologie :

Les personnes âgées de 50 à 74 ans recevront une lettre tous les deux ans les encourageant à voir leur médecin généraliste pour une prise de sang. Il s’agit d’un test à domicile pour rechercher des saignements occultes dans les selles.

Si le résultat du test est positif, il y a du sang dans les selles et le patient sera référé à un gastroentérologue pour une coloscopie afin de vérifier la source du saignement.

QUELS SONT LES TRAITEMENTS ?

Si vous vous faites dépister tôt, le traitement du cancer du côlon peut produire de bons résultats avec un taux de réussite de guérison élevé. Plusieurs traitements pour lutter contre le cancer colorectal sont possibles :

Chirurgie :

La chirurgie a enlevé la partie du côlon où la tumeur s’était développée. Pour le cancer du côlon de stade I ou II, la chirurgie est généralement suffisamment efficace sans autre traitement.

Il existe plusieurs procédures chirurgicales. Avec la coloscope, une « excision locale » élimine la tumeur cancéreuse et les tissus environnants. Si le cancer s’est propagé au-delà de la paroi du côlon, une « résection de l’intestin » enlève une partie du petit ou du gros intestin.

Chimiothérapie :

Les médicaments oraux ou intraveineux sont utilisés pour la chimiothérapie. L’objectif est de tuer les cellules cancéreuses restantes.

Radiothérapie :

L’utilisation de rayons X à haute dose peut aussi détruire les cellules cancéreuses, diminuer la taille des tumeurs ou encore réduire la douleur. La radiothérapie externe utilise un appareil qui émet des rayons à travers la peau vers la tumeur et les tissus environnants. La radiothérapie interne utilise des matières radioactives qui sont insérées directement dans ou près de la tumeur. Toutefois, il faut faire attention au fait que la radiothérapie peut avoir des effets néfastes sur la santé.

Immunothérapie :

L’objectif est d’inciter le système immunitaire de notre organisme à combattre le cancer. L’immunothérapie est un traitement encore expérimental, et on l’utilise en association avec la chimiothérapie. L’équipe médicale utilise des médicaments appelés « anticorps monoclonaux ».

Source : capretraite.fr